Communiqué de l'USPPM
Pour effectuer des missions relatives à la sécurité publique comme les exercent aujourd’hui les Policiers Municipaux de France, l’armement de quatrième, catégorie dit « de défense » est indispensable.
La Loi 99-291 laisse aux Maires le choix d’équiper ou non leur Police Municipale, avec l’accord du Préfet du département.
Une formation continue est imposée par le Décret 2000-276, formation qui, dans les faits, est bien plus fréquente et plus poussée que celle suivie par les Policiers Nationaux et les Gendarmes.
Par ailleurs, sachez que deux tiers des homicides volontaires sur Agent Dépositaire de l’Autorité Publique ont lieu lors d’intervention en matière de Code de la Route, ou d’assistance à des personnes impliquées dans un différend, victimes d’agression ou de vol. Deux types de missions dévolues aux Policiers Municipaux, souvent premiers intervenants.
De trop nombreux collègues sont déjà tombés « victimes du devoir », assassinés ou grièvement blessés. Nous pensons notamment aux Policiers Municipaux de Aix, Redon, Saint-Raphaël, Barbentane, etc… Il s’agit là de cas dramatiques qui nous viennent à l’esprit, mais ces cas ne sont malheureusement pas isolés. La liste, qui ne cesse de s’accroître, est loin d’être complète.
Deux faits fait qui illustrent à eux seuls le caractère indispensable de l’armement des Policiers Municipaux :
- Il y a quelques années, à Aix-en-Provence, un Policier Municipal intervient sur un banal trouble à l’ordre public causé par un marginal. Il assiste alors au meurtre par arme à feu de son collègue et, agissant en état de légitime défense, abat l’auteur des faits. Si ce Policier n’avait pas été armé, il serait mort lui aussi.
- En 2005, un Policier Municipal de la commune d’Epinay-sous-Senart est la cible d’un homme armé d’un pistolet semi-automatique. Ce lors d’une « simple » mission de Police de la route qu’il effectue avec un collègue. Il ne doit son salut qu’au port d’un gilet pare-balles. La balle ricoche et le blesse sérieusement à une main. Le binôme non armé est alors contraint de fuir pour se réfugier dans un commerce voisin. Quant au mis en cause, son interpellation nécessitera l’intervention du R.A.I.D…
Vous noterez, bien sûr, que les Policiers Municipaux non armés, étaient dotés de gilets pare-balles, «détail » caractéristique des Maires qui admettent implicitement le danger du métier, mais refusent d’armer les Policiers qu’ils exposent. De là à croire qu’aux yeux de ces Elus, la vie de fonctionnaires de Police vaut moins que celle de criminels, il n’y a qu’un pas.
Pas que nous craignons de devoir franchir s’agissant des candidats PS et MoDem à la mairie de Toulouse, tant leur discours va à l’encontre de toute logique sécuritaire ou, c’est selon, transpire la méconnaissance du terrain.
Quant à Monsieur MARTINEZ, syndicaliste de la Police Nationale tant habitué à cracher sur la Police Municipale, qu’il fasse le grand ménage chez lui avant de balayer chez les autres.
Devons nous lui rappeler les aberrations dont pâtit l’institution à laquelle il appartient ?
Devons nous, bien que nous ne souhaitions pas nous abaisser à cela, faire le compte des cas d’usage des armes injustifiés et de leurs conséquences, par des Policiers Nationaux ?
Quoi qu’il en soit, gageons que, du candidat aux élections municipales à l’administré lambda, en passant par l’éminent syndicaliste, tout ce beau petit monde saura expliquer à Madame et aux enfants, la raison pour laquelle, au nom du politiquement correct, papa s’est fait tirer comme un lapin.
Eu égard au caractère préjudiciable que revêt un récent article de presse, l’Union Syndicale Professionnelle des Policiers Municipaux souhaite voir publiées les précisions qu’elle apporte, notamment celles relatives aux dispositions réglementaires prévues par le Décret 2000-276.
Il nous paraît indispensable que les lecteurs abandonnent l’idée volontairement répandue que les Policiers Municipaux ne sont pas formés au port, au maniement et à l’usage des armes.
Egalement, il serait souhaitable que chacun prennent connaissance des missions dévolues aux Policiers Municipaux par le Législateur, consultables dans le Code de Procédure Pénale, le Code Général des Collectivités Territoriales, le Code de la Route et bien d’autres Codes encore…
Enfin, que ceux qui douteraient des facultés psychologiques des Policiers Municipaux sachent que le Décret 94-932 impose la présence dans le jury de recrutement d’un psychologue agréé auprès des tribunaux.
De même, qu’ils sachent que le Centre National de la Fonction Publique Territoriale qui dispense la formation initiale puis continue des Policiers Municipaux, inclut entre autres référents pédagogiques, un psychosociologue.
Cordialement,
Le Bureau National de l’USPPM
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Le directeur de la communication et Délégué 84.